Si vous pensez à vous rendre à Athènes pour vos prochaines vacances et que vous vous demandez quoi faire pendant quelques jours sur place, vous êtes au bon endroit. Voici tout ce qu'il faut savoir pour une escapade dans la capitale grecque ou simplement y passer 48 heures.
Aucun doute qu'Athènes est l'une des plus palpitantes capitales européennes. Habitée sans interruption depuis plus de trois mille ans, avec même des lieux habités depuis plus de cinq mille ans, Athènes est une des fondations de la civilisation occidentale, le berceau de la démocratie et un pont entre l'Orient et l'Occident depuis deux millénaires.
Entre le Parthénon, ce chef-d'œuvre de la civilisation grecque classé au Patrimoine mondial par l'Unesco, et les influences romaines, byzantines et ottomanes encore visibles aujourd'hui dans l'architecture, les styles se côtoient et se mélangent dans cette métropole tentaculaire. Aujourd'hui, Athènes se projette vers l'avenir et attire des artistes, investisseurs et startups du monde entier. Autrement dit, cette ville mérite bien plus que la seule visite du Parthénon.
La Grèce classique
Tout voyageur qui arrive à Athènes pour la première fois se rend naturellement tout droit à l'Acropole. Or un billet pour ce site surplombant la ville depuis le Rocher sacré inclut l'entrée au Parthénon (le temple d'Athéna), mais aussi aux propylées, au temple d'Athéna Nikè et à l'Érechthéion, quatre chefs-d’œuvre de l'art classique grec.
Édifiés durant l'âge d'or de la démocratie sous Périclès au Ve siècle avant notre ère, les sites de l'Acropole représentent le zénith de la civilisation grecque qu'aucun visiteur ne peut manquer de voir. Outre le Parthénon lui-même, qui est un temple dédié à Athéna, la patronne de la ville, vous pourrez visiter les majestueux propylées, qui marquent l'accès à l'Acropole non sans rappeler un Arc de Triomphe, ainsi que l'Érechthéion à l'asymétrie singulière avec ses cariatides, et le théâtre de Dionysos, qui a accueilli des pièces de Sophocle, Aristophane ou encore Euripide. Après cette ascension de l'Acropole, vous aurez sans doute votre compte de culture classique, mais il vous restera encore beaucoup à découvrir dans Athènes.
Acropole d'Athènes - source : canva
La diversité culturelle de Monastiraki
Au pied de l'Acropole se trouve le vieux quartier de Monastiraki, qui offre une plongée dans les couches d'histoire successives de la ville ainsi que dans son melting pot de cultures. Depuis la place éponyme en son centre, vous trouverez un mélange éclectique de styles architecturaux hérités des nombreuses facettes de l'histoire de la ville, parmi lesquels la Bibliothèque d'Hadrien, datant de l'époque romaine qui a suivi la chute des cités-États grecques, l'église byzantine de la Pantanassa et la mosquée ottomane Tzistarakis.
Les joyaux de Monastiraki restent néanmoins l'antique agora d'Athènes, où se trouvent l'impressionnante stoa d'Attale, le temple d'Héphaistos, dieu grec des forgerons, ainsi que l'agora romaine et la Tour des Vents, première station météorologique du monde. Ce quartier a donc de quoi ravir tous les amateurs d'histoire, avec également l'église Panagia Kapnikarea comme témoignage de l'Athènes byzantine, et le marché aux puces de Monastiraki.
Monastiraki - source : canva
La tranquilité de Plaka
À Plaka, juste après le forum romain et la Tour des Vents, vous trouverez le seul hammam de la ville ayant survécu, appelé Bain des Vents. Cet édifice vieux de cinq siècles est aujourd'hui intégré au Musée de la culture grecque moderne – un véritable dédale, qui reste un vestige du passé ottoman de la ville. Si sa visite vous donne envie de bain de vapeur, vous trouverez de nombreux hammams et spas dans les environs. Plaka abrite aussi certains des musées les plus singuliers de la ville, dont le musée Kanellopoulos, qui retrace l'histoire de l'art grec en objets, le musée Frissiras, consacré à la forme humaine, et le Musée des instruments populaires grecs.
La perle de Plaka reste néanmoins le quartier blanc d'Anafiotika. Construit au XIXe siècle par des ouvriers venus des Cyclades pour travailler à la reconstruction de la ville et du Palais royal, ses petites maisons présentent un style typique de ces îles, ce qui en fait une belle promenade le temps d'un après-midi. Son dédale de ruelles secrètes abrite aussi de nombreuses œuvres du street art qui abonde à Athènes, avec des graffitis d'artistes locaux et français notamment, tels que Dimitris Taxis, Gregos, LOAF et Oré.
Anafiotika - source : canva
L'animation de Psirri
Vous pourrez continuer votre découverte du street art dans le quartier de Psirri, où se trouvent des fresques peintes par des artistes des Beaux-Arts d'Athènes et commanditées par la municipalité pour les Jeux Olympiques de 2004, parmi lesquelles des graffitis de Blaqk, Alexandros Vasmoulakis et Vangelis Hoursoglou, ainsi que d'autres graffitis protestataires apparus dans le sillon de la crise économique et sociale débutée en 2007.
Psirri est un quartier animé plein de galeries d'art, de cafés, de restaurants et d'une foule de boutiques tendances indépendantes, mais aussi un carrefour du patrimoine multiculturel de la ville, avec une synagogue, une église arménienne et un musée de l'art islamique. C'est aussi ici que l'on trouve le très vieux cimetière originel de Kerameikos, où sont enterrés les hommes d'État Périclès et Clisthène ; situé dans ce qui était autrefois un quartier de potiers, ce cimetière nous a donné le mot « céramique ».
Cimetière de Kerameikos - source : canva
Le Pirée et au-delà
En s'éloignant un peu, on trouve nombre d'autres lieux fascinants à découvrir. Le quartier d'artistes Metaxourgeio déborde d'énergie créative, avec notamment certaines des meilleures œuvres de street art de Borondo et INO. C'est aussi un lieu idéal pour trouver des commerces locaux tels que librairies, cafés, associations et entreprises sociales. Non loin de là se trouve le marché central couvert Varvakios où se régaler lors d'un circuit au fil de ses stands de rue servant les spécialités grecques telles que souvlaki (brochettes de viande) et loukoumades (beignets au miel).
On trouve aussi le stade panathénaïque, qui fut originellement construit par les Grecs pour les Jeux panathénaïques, puis reconstruit entièrement en marbre sous les Romains. Après des siècles d'abandon, c'est là que se tinrent les premiers Jeux olympiques modernes en 1896. Dans les environs se trouve aussi le chef-d'œuvre architectural qu'est le temple de Zeus olympien, ou Olympiéion, dont la construction a duré 700 ans et qui était à son époque le plus grand temple de Grèce.
Au coucher du soleil, la colline Pnyx offre des vues sublimes sur l'Acropole permettant des photos de rêve. Vous y découvrirez aussi le lieu où se réunissait l'Assemblée athénienne et où Socrate fut emprisonné. Une autre bonne idée est de prendre un bus pour se rendre en une heure au temple de Poséidon à Sounion. Construit sur une falaise avec les fantastiques îles de la mer Egée en toile de fond, c'est le lieu idyllique pour des photos de coucher de soleil.
Vue de la colline Pnyx sur le Parthénon - Source : Canva
Les amateurs de poisson et de mer se feront un plaisir de se rendre au port d'Athènes, le Pirée. Accessible en un court trajet de métro, il offre une promenade plaisante, Zea Pasalimani, où on peut admirer des yachts et des bateaux de pêche avec le golfe Saronique en toile de fond.
Le quartier perché de Castella compte des édifices néoclassiques et offre de belles vues sur le port. Quant à Microlimano, un second port plus petit dans le Pirée, c'est un bon endroit pour se régaler de la pêche du jour.
En déambulant dans les rues du Pirée, vous aurez certainement en tête la chanson oscarisée Les enfants du Pirée, du film Jamais le dimanche : « Mon dieu que j'aime, Ce port du bout du monde Que le soleil inonde De ses reflets dorés »
Êtes-vous prêt à explorer Athènes ? Jetez un œil à nos itinéraires ici pour en faire votre prochaine destination de vacances.